Le ministère de la Défense et le parquet militaire du Turkménistan ont procédé à une inspection de certaines unités militaires du velayat d’Ahal. Et ce n’est pas sans raison : des problèmes qui surviennent systématiquement ont été identifiés. Radio Azatlyk l’a rapporté en faisant référence à des sources militaires.
Selon eux, après avoir visité les cantines, les casernes et les entrepôts militaires, des lacunes ont été identifiées en matière d’approvisionnement alimentaire, de soins médicaux et de conditions sanitaires et hygiéniques. Mais les autorités de contrôle n’ont pas donné d’instructions précises pour éliminer les déficiences identifiées. Les inspecteurs ne parlaient qu’en tête-à-tête avec les soldats et tenaient des assemblées générales avec le personnel. Mais ils ne se plaignaient de rien, car ils étaient sûrs qu’après le départ des inspecteurs, ils seraient punis ou créeraient des difficultés supplémentaires.
Les employés du parquet militaire ont également vérifié comment s’effectue la circulation des documents dans les unités militaires. Mais comme les dirigeants n’ont pas eu le temps de se préparer correctement, il s’est avéré que du beurre, du sucre, du pain et d’autres produits étaient donnés aux soldats dans les cantines en dessous de la norme.
De plus, les conditions sanitaires et hygiéniques dans lesquelles les soldats doivent servir sont dans un état déplorable. Des poux ont été trouvés dans les casernes et les uniformes militaires des garçons. Mais les dirigeants militaires en ont imputé la responsabilité aux soldats eux-mêmes. Ils disent: « Cela s’est produit parce qu’ils ne se baignent pas à l’heure, nous en avons assez de leur en parler ».
Mais comment les jeunes peuvent-ils aborder les questions sanitaires et hygiéniques si les unités militaires ne sont pas correctement approvisionnées en savon et en shampoing ? De quoi pouvons-nous parler si personne n’achète même de matériel médical pour les premiers secours ? La trousse de premiers secours de l’une des institutions ne contient que de l’iode, du vert brillant et des bandages.
Il n’est pas surprenant que les parents des conscrits acceptent de verser des pots-de-vin s’élevant à des dizaines de milliers de manats afin de permettre à leurs fils de servir dans les unités militaires où, au moins, les conditions sont relativement meilleures.
Les inspections se sont terminées par une assemblée générale du personnel. Là, ils ont rappelé aux militaires les conséquences des conflits et des combats qui surviennent de temps à autre. Les gars ont également été invités à maintenir l’ordre et la discipline. Mais personne n’a indiqué comment la situation sécuritaire serait corrigée.