Contre la répression au Turkménistan.

Déclaration du mouvement politique « Choix démocratique du Turkménistan » (DVT).

Novembre 2022 marque le 20e anniversaire du début des répressions de masse contre les dissidents au Turkménistan. Après le 25 novembre 2002, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans le pays, privées de protection légale, de soins médicaux et de tout lien avec le monde extérieur, accusées de coup d’État. Et cette pratique continue. Selon la campagne internationale « Montrez-leur vivants ! Depuis 2002, 162 personnes ont disparu au Turkménistan, le sort de 97 d’entre elles est encore inconnu. Les peines d’emprisonnement de 33 personnes ont déjà expiré, mais leur sort reste également inconnu. Récemment, Achgabat a accueilli le 14e cycle du dialogue sur les droits de l’homme entre l’UE et le Turkménistan. Le service de presse du ministère des Affaires étrangères de l’UE note que les questions de l’état de la société civile, des restrictions à la liberté de réunion et à la liberté d’expression ont été soulevées. Les représentants de l’UE se sont dits préoccupés par la torture, les mauvais traitements et les disparitions forcées de personnes dans les lieux de détention.

La partie turkmène a reçu une liste de cas préoccupants. Avant cette réunion, le Partenariat international pour les droits de l’homme (IPHR) et l’Initiative turkmène pour les droits de l’homme (TIHR) ont présenté à la CE un document sur les principales questions relatives aux droits de l’homme dont l’UE devrait discuter avec le gouvernement du Turkménistan. Outre les questions de répression illégale, des questions de censure d’Internet y ont été soulevées, notamment le projet du gouvernement du Turkménistan sur un « réseau numérique national autonome », les risques d’expulsion de Turquie des critiques du régime Berdimuhamedov, une réaction des autorités aux discours spontanés des citoyens, introduction de restrictions à grande échelle sur le type externe et le comportement des femmes. L’ampleur des violations des droits de l’homme au Turkménistan est énorme et, malheureusement, elle ne fait qu’augmenter avec le temps. Les tendances sont extrêmement préoccupantes.

Les dirigeants changent, mais leur politique à l’égard de toute manifestation de dissidence et de critique ne s’adoucit pas, mais devient de plus en plus rigide et sophistiquée. La seule chose qui puisse être opposée aux tendances répressives au Turkménistan aujourd’hui est une réaction internationale rapide, substantielle et dure aux événements qui se déroulent dans le pays. Malheureusement, ni le pouvoir judiciaire, ni le parlement servile, ni les médias manuels ne sont capables de remplir ces fonctions. Nous saluons l’intérêt de l’Union européenne pour les questions de respect des droits de l’homme au Turkménistan et espérons sincèrement qu’il ne s’agira pas d’un regain d’intérêt ponctuel, mais d’un suivi constant de la situation dans notre pays. Le fait même que le vice-ministre des Affaires étrangères ait été envoyé pour négocier avec l’UE suggère que les autorités turkmènes ne vont rien changer et répondre sérieusement aux questions des représentants de l’UE. Aucune personne aux pourparlers n’était responsable de violations des droits de l’homme au Turkménistan ou n’avait d’informations sur ces questions. La délégation de l’UE n’a pas été reçue par le président du Turkménistan.

Il ne considère pas ce problème important pour lui-même. Nous exigeons la fin de toutes les formes de répression politique et de violations des droits de l’homme, la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, la tenue d’élections libres et équitables, la fin de la corruption sans fin et du vol à grande échelle de la richesse nationale du pays. Ils n’appartiennent pas au clan Berdimuhamedov, mais au peuple du Turkménistan.

Le Turkménistan sera libre et prospère !

01.12.2022