Un responsable turkmène a nié toute discrimination à l’égard des femmes

Un responsable turkmène a nié toute discrimination à l’égard des femmes en matière de code vestimentaire et de permis de conduire. Mais comment vraiment ?

Le vice-ministre des Affaires étrangères du Turkménistan, Vepa Khadzhiev, a déclaré que le pays n’avait pas de code vestimentaire pour les femmes et a démenti les informations sur les restrictions imposées à la délivrance de permis de conduire. Le responsable a fait une déclaration similaire le 16 novembre 2023 lors d’un point de presse pour les diplomates et journalistes étrangers à Achgabat. C’est ce que rapporte RIA Novosti.

Selon Khadzhiev, il n’existe pas d’exigences vestimentaires distinctes ou particulières pour les femmes au Turkménistan. Les codes vestimentaires s’appliquent uniquement à la gent féminine dans les établissements d’enseignement supérieur et de telles exigences existent dans les universités de nombreux autres pays.

En fait, en avril 2022, les autorités turkmènes ont interdit aux femmes de bénéficier de services cosmétiques, de se faire manucure, de se teindre les cheveux en blond et courts, de suivre des traitements au Botox et bien plus encore. Celles qui marchaient dans la rue sans foulard ou qui tenaient la main de leur mari ont été arrêtées. Les employés des agences gouvernementales devaient porter des robes longues à décolleté fermé. En outre, ils ont recueilli des signatures de femmes renonçant aux cosmétiques sous peine de licenciement. Et puis les choses sont devenues complètement absurdes : il y a eu des rapports selon lesquels ceux qui voulaient être beaux ont été licenciés pour avoir violé l’interdiction. Le gouvernement continue-t-il vraiment de croire qu’il ne viole pas ainsi les droits de l’homme et que de telles actions ne sont pas discriminatoires à l’égard de la population ?

Le diplomate turkmène a également démenti les informations concernant les restrictions imposées à la délivrance de permis de conduire aux femmes. Dans ses propos, il a évoqué des cas dans lesquels les femmes ne peuvent pas passer les examens de conduite. On dit que de tels cas se produisent également chez les hommes qui échouent au test.

Il est curieux qu’en octobre de cette année, les femmes soient confrontées à une autre limite d’âge pour entrer dans les auto-écoles. Là, les filles ont été informées que le ministère des Transports et de l’Intérieur leur avait ordonné de ne pas s’inscrire. Ainsi, selon la nouvelle exigence, pour obtenir un permis de conduire, une femme doit avoir 41 ans, avoir un acte de mariage et une référence de son lieu de travail.

Pendant ce temps, le site officiel du ministère des Affaires étrangères ne dit rien sur la réunion d’information tenue et sur la discussion sur la question de la discrimination à l’égard des femmes.