Transcaspienne: tout le monde attend les initiatives du Turkménistan, mais ses autorités ne sont pas pressées!

Le problème du transport du gaz pour le Turkménistan est essentiel. Il y a beaucoup de gaz (4ème place mondiale, 7% des réserves mondiales), mais comment l’amener aux consommateurs ?

Au début, il n’y avait qu’un seul moyen – le gazoduc vers la Russie, construit en URSS. Maintenant, il est abandonné et il n’y a qu’un seul chemin – vers la Chine. Dépendre d’un acheteur monopolistique est la pire option. Par exemple, en 2009-2010, en raison de différends avec Gazprom, le pays s’est retrouvé avec des exportations nulles et une production de gaz réduite de moitié. Le Turkménistan doit diversifier ses approvisionnements et les augmenter considérablement.

La route vers l’Europe est parfaite – là-bas, la demande de gaz sera très élevée pendant longtemps encore.

En 2018, le différend sur le statut de la mer Caspienne a été résolu et il n’y avait aucun obstacle juridique à la pose du gazoduc transcaspien. 4 ans se sont écoulés — mais les choses sont toujours là.

Il y a un an, un différend avec l’Azerbaïdjan sur les gisements de pétrole et de gaz dans la mer Caspienne a été résolu. Rien ne vous empêche d’avancer activement. La crise du gaz en Europe pousse directement, simplifie considérablement cette décision. Mais les autorités turkmènes ne font toujours rien.

Au point que cette année, les chefs de la Turquie et de l’Azerbaïdjan ont directement poussé le Turkménistan à s’attaquer à ce projet. Comme si c’était ce dont ils avaient le plus besoin.

Et c’est arrivé. Enfin, les autorités du Turkménistan ont pour la première fois dit quelque chose d’intelligible sur la Transcaspienne. Le vice-Premier ministre du pays a déclaré lors de la conférence ADIPEC à Abou Dhabi que le pays espère construire un gazoduc transcaspien à travers l’Azerbaïdjan vers l’Europe :

  • Capacité : jusqu’à 30 milliards de mètres cubes ;
  • Coût : 5 milliards de dollars ;
  • Longueur : 300 km.

Il semble que les choses ont évolué. Les volumes ne suffisent pas, il faudrait les augmenter jusqu’aux volumes d’approvisionnement prévus vers la Chine (avec la quatrième ligne – environ 60 milliards de mètres cubes), si la capacité du système de transport de gaz existant en Azerbaïdjan le permet. Sinon, réfléchissez à un projet pour les agrandir.

La question clé est la recherche de vrais investisseurs et des accords mutuellement avantageux avec eux. Les autorités turkmènes, comme toujours, attendent passivement que quelqu’un vienne leur proposer quelque chose.

Mais à l’ordre du jour se trouve une question encore plus complexe – le gazoduc TAPI à travers l’Afghanistan vers le Pakistan et l’Inde, d’une capacité de plus de 30 milliards de mètres cubes. Partout une recherche active d’investisseurs et de solutions s’impose, ce que les autorités du Turkménistan n’ont pas appris à faire en 30 ans d’indépendance…

26.12.2022