Traces de lutte et de sang : le militant turkmène Malikberdy Allamyradov a étrangement disparu en Russie

Le 7 décembre, le militant turkmène Malikberdy Allamyradov vivant en Russie a cessé de communiquer. Les « Chroniques du Turkménistan » ont écrit à ce sujet, citant les collègues du militant.

Selon leurs informations, Malikberdy est connu pour le fait qu’en 2021, alors qu’il était encore étudiant à l’Université d’État de Kalmouk à Elista, il a organisé un seul piquet contre les restrictions sur la conversion monétaire introduites par les autorités turkmènes. La police a considéré de tels actes comme une violation des règles de piquetage et l’a arrêté. Cependant, plus tard, le tribunal a acquitté Malikberda, ne trouvant aucun acte répréhensible dans les actions de l’étudiant.

Ensuite, le gars a continué à critiquer les autorités du Turkménistan sur Internet. Il y a quelques mois, il a été contraint de changer de lieu de résidence après avoir reçu un avertissement d’une de ses connaissances concernant l’intention des autorités de l’expulser vers le Turkménistan.

Ce qui est alarmant dans la disparition de Malikberda, c’est que, selon des amis, dans la pièce où vivait l’homme, ils ont trouvé des traces de lutte et du sang, mais il n’était plus là.

Rappelons que ce n’est pas le seul cas d’étranges disparitions d’opposants turkmènes tant au Turkménistan que sur les territoires d’autres pays. Nous avions précédemment écrit que le 19 mai 2023, le blogueur et militant d’opposition Farhat Meymankuliev avait été kidnappé dans un appartement à Istanbul et aurait été expulsé vers le Turkménistan. Comme tout s’est passé pendant le week-end, les avocats n’ont pas pu joindre le détenu à temps pour empêcher son expulsion. Plus tard, selon des militants des droits de l’homme, le 2 août, un collègue blogueur du Garashsyzlyk etrap du Lebap velayat a rapporté que Meymankuliev avait été condamné à 22 ans de prison. Dans le même temps, les proches du blogueur ne savent pas où et quand le procès a eu lieu, ni en vertu de quels articles il a été reconnu coupable.

Un autre militant, Mansur Mingelov, qui défendait les droits du peuple baloutche vivant au Turkménistan, a été condamné à 22 ans de prison en 2012 sur la base de plusieurs fausses accusations. Le militant n’a pas reconnu sa culpabilité.