Au Turkménistan, depuis les velayats de Dashoguz et de Lebap, qui sont considérées comme des régions de résidence confortable pour les Ouzbeks de souche, de plus en plus de familles partent vers leur pays d’origine pour y établir une résidence permanente. Le principal responsable de cette situation est la détérioration des conditions socio-économiques au Turkménistan, ainsi que les politiques répressives et les violations constantes des droits humains les plus fondamentaux. Radio Azatlyk l’a rapporté.
Selon une source anonyme, la majorité des citoyens turkmènes qui demandent des certificats aux khyakimliks, aux services de l’état civil et aux services de migration envisagent de quitter définitivement le pays. Et cela n’est pas surprenant, car parallèlement à la politique de « turkménisation » en cours, qui restreint les droits des minorités nationales vivant au Turkménistan, il a commencé à interdire aux gens de chanter des chansons en langue ouzbèke. Personne ne se soucie de savoir si c’est un anniversaire ou un mariage. En outre, les représentants des minorités nationales du Turkménistan ne sont pas nommés à des postes gouvernementaux responsables. Pourquoi cela vaut-il la peine que pendant les années d’indépendance, les écoles ouzbèkes aient été fermées au Turkménistan et que, par conséquent, les enfants de souche ouzbèke ont perdu la possibilité de recevoir une éducation dans leur langue maternelle ?
Pendant ce temps, lors des forums internationaux consacrés aux droits des minorités ethniques, les représentants du gouvernement du Turkménistan déclarent une « politique de compréhension mutuelle entre les peuples » et assurent qu’il n’y a pas de discrimination fondée sur l’appartenance ethnique. Et le sujet même des minorités nationales est évité.
Rappelons qu’en décembre 2022, un recensement de la population a été réalisé dans le pays. Mais les autorités turkmènes ne publient pas de données statistiques sur les personnes vivant sur le territoire du Turkménistan. Mais selon les données de l’Agence des statistiques d’Ouzbékistan, publiées fin octobre, entre janvier et septembre de cette année seulement, environ 2 700 citoyens turkmènes ont déménagé en Ouzbékistan pour y résider de manière permanente. Dans le même temps, en 9 mois, plus de 181 000 Ouzbeks ont émigré du pays.
Selon Radio Azatlyk, les citoyens turkmènes s’installant en Ouzbékistan choisissent principalement comme résidence permanente les velayats de Khorezm et de Boukhara du pays voisin. La vague d’émigration ne s’arrête pas.