Les proches des patients admis à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Niyazov d’Achgabat se sont plaints du fait que les médecins et les infirmières exigeaient constamment qu’on leur apporte de la nourriture. Radio Azatlyk a rendu compte de cette situation, citant les récits des proches des personnes hospitalisées.
Selon leurs informations, le personnel médical du service de réanimation demande à leur apporter de la nourriture deux à trois fois dans la journée. De plus, chaque médecin demande séparément. Et comme il est interdit aux proches des patients d’entrer dans le service, de peur que leurs proches ne soient pas correctement examinés, les gens doivent se conformer aux exigences.
« Parfois, les proches demandent aux médecins ou aux infirmières si les malades mangent ce qu’ils apportent. Le personnel médical répond grossièrement en disant : « Comment puis-je le savoir, peut-être qu’il a mangé. » Les proches des patients, craignant pour leurs proches, essaient de ne pas réagir à l’impolitesse », a déclaré un membre de la famille de l’un des patients, ajoutant que tous les patients ne peuvent pas manger la nourriture que les agents de santé leur demandent d’apporter. En conséquence, les gens concluent que de telles exigences constituent une autre façon d’extorquer un pot-de-vin.
Les proches des patients hospitalisés ne sont pas non plus autorisés à créer une « salle d’attente » dans les couloirs de l’établissement médical. Ce n’est que par temps froid que les gens sont autorisés à attendre sur les paliers, mais cela est rare. Souvent, pour connaître l’état de santé d’un proche, les gens attendent dans la cour de l’hôpital.
Ajoutons qu’en octobre de cette année, des rapports ont fait état de conditions de vie terribles dans cet établissement médical. Même les personnes habituées à vivre modestement sont horrifiées par la situation à l’intérieur de l’hôpital. Après tout, tout le monde ne peut pas supporter la puanteur et l’odeur persistante des excréments, qui font pleurer les yeux. En outre, les correspondants de Radio Azatlyk ont rapporté que des cafards couraient partout dans les chambres et que des punaises de lit infestaient les lits.
Malgré les conditions déplorables, l’hôpital Niyazov continue d’être très demandé par la population pour plusieurs raisons. Premièrement, dans la plupart des autres établissements médicaux, les conditions sont encore pires. Deuxièmement, les prix des services destinés aux patients sont nettement inférieurs à ceux des autres hôpitaux.
Il convient de noter que le gouvernement du Turkménistan proclame haut et fort ses réalisations dans l’amélioration du système de santé et dépense des dizaines de millions de dollars pour la construction de nouvelles installations médicales. Mais pour la majorité de la population, les nouvelles cliniques sont inaccessibles en raison du coût élevé des traitements. Et les autorités ne sont pas pressées de remettre de l’ordre dans les vieux hôpitaux.