Le Turkménistan a été gravement inondé par la pluie : quelles conséquences les autorités gardent-elles sous silence ?

De fortes pluies sont tombées au Turkménistan, provoquant de graves inondations dans certaines zones. Selon le journal Meteozhurnal, du matin au 9 mai à 20 heures, 28 millimètres de précipitations sont tombés à Achgabat, tandis que les fortes pluies sont estimées à plus de 15 millimètres en 12 heures.
Il semblerait que les fortes pluies aient créé de sérieux problèmes pour les résidents locaux, car certaines colonies se sont retrouvées sans électricité et de graves dommages ont été causés à l’agriculture.

A Choganly (nord de la capitale), la grêle est également tombée en même temps que la pluie. La taille des particules de glace a atteint 4 à 5 centimètres, entraînant des dommages aux vitres et aux carrosseries des voitures. Tout cela repose sur les épaules des propriétaires de voitures.
Dans la ville de Bayramaly, Mary Velayat, 6 normes mensuelles de précipitations sont tombées en mai (près de 40% de la norme annuelle). Les infrastructures de la ville ont été endommagées et les sous-sols des immeubles de grande hauteur sont inondés d’eau. Pour éliminer les conséquences, les résidents locaux appellent l’administration de la Chambre, mais ils ne sont pas pressés d’aider les gens, car ils pompent de l’eau 24 heures sur 24 dans toute la ville, il n’y a donc pas assez de pompes pour tout le monde.

Dans la ville de Mary, les feux de circulation ne fonctionnaient pas sur les routes les jours de pluie, ce qui provoquait d’importants embouteillages. De plus, la qualité des communications mobiles s’est sensiblement détériorée au cours de ces quatre jours, ce qui a créé des difficultés pour appeler les personnes ayant des proches.
La situation est particulièrement difficile dans les zones rurales. Là, des sections de route non pavées se sont transformées en marécages infranchissables. La situation a contraint les écoles de la région à annuler les cours pour les enfants, et les gens n’ont pas quitté leur domicile sauf en cas d’absolue nécessité.

Selon les récits d’un habitant de l’étrap de Yolöten, les plants de coton qui venaient de germer dans les champs ont également été endommagés. L’eau a inondé les champs de blé germés. Sur les terres louées, l’eau est toujours à la surface et les cultures maraîchères sur les parcelles privées restent également immergées.
Toutes les familles impliquées dans l’agriculture luttent contre les éléments. Ils essaient de pomper eux-mêmes l’eau de leurs parcelles.

Pendant ce temps, le gouvernement du Turkménistan a traditionnellement adopté une position de ne rien commenter et de rester silencieux sur les conséquences de la catastrophe. Ce serait peut-être plus facile avec un département compétent, mais une telle chose n’a pas encore été créée au Turkménistan. Là-bas, seuls les pompiers, subordonnés au ministère de l’Intérieur, et la Direction principale de la protection civile et des travaux de sauvetage du ministère de la Défense sont chargés d’éliminer les situations d’urgence. Mais comme le montre la pratique, même en cas d’incidents mineurs, ces autorités ne sont pas en mesure de faire face correctement et rapidement à l’urgence.
Rappelons que, selon Radio Azatlyk, les fortes pluies de ces derniers jours ont provoqué des inondations dévastatrices dans les régions du nord de l’Afghanistan voisin, faisant de nombreuses victimes. Le gouvernement afghan dirigé par les talibans a annoncé que les inondations du 12 mai dans la province de Baghlan ont blessé au moins 1 630 personnes et détruit plus de 2 660 maisons. Les provinces du Badakhshan, Takhar, Ghor et Faryab ont également été touchées par la catastrophe.