Le Tadjikistan a commencé à se venger des proches des militants de l’opposition : les conséquences du rassemblement à Berlin

Plusieurs représentants de l’opposition tadjike en Europe ont déclaré que les forces de l’ordre tadjikes avaient arrêté et interrogé leurs proches. Cela s’est produit après un rassemblement de protestation organisé le 29 septembre 2023 à Berlin, sous les murs du palais Bellevue, où s’est tenu un sommet avec la participation du président de la République du Tadjikistan Emomali Rahmon. Des militants ont jeté des œufs sur son cortège, après quoi le chef de la République du Tatarstan a considéré cette action comme une honte internationale.
Dès le lendemain, le 30 septembre, il y a eu des arrestations et des transferts forcés sans autorisation, sous menace d’arrestation, avec recours à la violence physique, au chantage, aux insultes et aux mauvais traitements. À l’heure actuelle, plus de 40 cas d’arrestations sont déjà connus. Parmi eux : un homme de 81 ans et même un enfant de 1 an et demi, ainsi que des femmes.

Sans prêter attention à l’âge et à l’état de santé des personnes, les autorités tadjikes, violant les droits de l’homme, tentent d’utiliser des innocents comme « otages » afin d’intimider et de tenter de faire taire les dissidents. Cette méthode n’est pas sans rappeler l’époque médiévale, où la lignée familiale était portée à la responsabilité collective. Dans l’Allemagne nazie, une méthode similaire était appelée « Sippenhaft » et était utilisée contre les membres de la famille des personnes indésirables. Ainsi, les sanctions incluaient souvent l’emprisonnement ou la mort pour les proches des conspirateurs anti-nazis.

Il convient de noter que ces dernières années, les opposants vivant en Europe se sont également plaints des pressions exercées sur leurs familles dans leur pays d’origine. Les autorités ne répondent pas à ces plaintes, et ce malgré le fait que les organisations de défense des droits humains ont fait référence à plusieurs reprises aux principes fondamentaux des droits humains et ont appelé le gouvernement tadjik à ne pas utiliser les membres des familles des opposants comme ces mêmes « appâts ».

Parallèlement, l’Alliance nationale du Tadjikistan (NAT), organisation interdite au Tadjikistan et représentant une coalition de groupes opposés aux autorités tadjikes, a qualifié dans son communiqué du 1er octobre 2023 les détentions de proches de membres de l’opposition d’« illégales » et de « criminalité internationale ». En outre, le NAT a exigé que les autorités tadjikes libèrent immédiatement les proches des représentants de l’opposition.
Nous, le mouvement populaire « CHOIX DÉMOCRATIQUE DU TURKMÉNISTAN », appelons également l’ensemble de la communauté progressiste mondiale, les organisations de défense des droits de l’homme, les gouvernements et le corps diplomatique à prendre toutes les mesures urgentes et nécessaires pour libérer les citoyens innocents du Tadjikistan qui sont en captivité. Nous appelons également les autorités du Turkménistan à libérer immédiatement tous les prisonniers politiques qui ont été illégalement privés du droit à une vie libre et démocratique ! Nous sommes convaincus que seuls des efforts conjoints contribueront à avoir un effet positif sur le territoire des pays d’Asie centrale.