Cette semaine, les médias occidentaux se sont concentrés sur le rôle du Kazakhstan dans le soutien à la Russie, les conséquences de la dévaluation du tenge et l’absence de réaction publique de la part des pays d’Asie centrale face aux actions de l’Ukraine dans la région de Koursk.
Selon le journal britannique The Economist, le Kazakhstan aide la Russie à contourner les sanctions occidentales en réexportant des produits de haute technologie. Le document indique qu’au cours des deux dernières années, le chiffre d’affaires commercial du Kazakhstan avec la Russie et l’Europe a considérablement augmenté. Les exportations du Kazakhstan vers la Russie sont passées de 40 millions de dollars en 2021 à 298 millions de dollars en 2023, tandis que les importations d’électronique en provenance d’Europe sont passées de 250 millions d’euros à 709 millions d’euros. La publication suggère que les entreprises kazakhes pourraient devenir des intermédiaires aidant la Russie à obtenir des marchandises interdites pouvant être utilisées à des fins militaires.
« Silence coordonné » de l’Asie centrale
Le magazine américain Diplomat constate l’absence de réaction des pays d’Asie centrale face à l’opération des forces armées ukrainiennes dans la région de Koursk en Russie. L’auteur de la publication, Otabek Akromov, souligne que l’attaque ukrainienne a révélé la faiblesse de la stratégie russe et détruit le récit de la « grandeur et de l’invincibilité » de la Russie.
Selon lui, le silence des alliés de la Russie en Asie centrale démontre l’inefficacité de leurs relations alliées et montre que l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) n’existe que sur le papier. Cela soulève des questions sur le rôle réel de l’OTSC, étant donné que lors des conflits précédents, comme le conflit interethnique au Kirghizistan en 2010 et l’opération azerbaïdjanaise au Haut-Karabakh, l’organisation n’a pas apporté le soutien escompté.
Parallèlement, la publication australienne Conversation analyse la situation économique du Kazakhstan, notant que la dévaluation du tenge en 2015 a considérablement frappé les pauvres. Des recherches ont montré que les prix des denrées alimentaires et d’autres biens essentiels ont augmenté après la dévaluation, les pauvres étant plus durement touchés que les riches. En effet, après la dévaluation, le coût de la vie pour les pauvres a augmenté de 24 %, tandis que pour les riches, il a augmenté de 16 %.
À ce titre, ces articles mettent en lumière les réalités politiques et économiques complexes auxquelles le Kazakhstan est confronté, notamment la pression exercée par la Russie et les conséquences des décisions économiques nationales.