Le Turkménistan continue de renforcer les mesures visant à restreindre le départ de ses citoyens, en particulier ceux se dirigeant vers la Russie, ce qui est associé à une augmentation des cas de recrutement de citoyens turkmènes pour participer à la guerre aux côtés de la Russie contre l’Ukraine.
Les gardes-frontières, les employés du service des migrations et la police d’Achgabat ont pour instruction d’utiliser n’importe quel prétexte pour empêcher les jeunes citoyens turkmènes de partir pour la Russie.
L’un des facteurs qui ont influencé l’introduction de telles mesures était l’information selon laquelle la Russie recrutait activement des citoyens des pays de l’ex-URSS, dont le Turkménistan, en leur offrant de l’argent et une citoyenneté simplifiée en échange de leur participation aux hostilités. Selon des sources, ces derniers mois, le nombre de citoyens turkmènes souhaitant partir pour la guerre russo-ukrainienne a augmenté dans le contexte de la situation socio-économique difficile du pays.
Selon des sources turkmènes indépendantes telles qu’Azatlyk et Turkmen.news, la participation à la guerre est considérée par certains Turkmènes comme le seul moyen de sortir d’une situation désespérée. Par exemple, un ancien militaire turkmène a déclaré que ses anciens collègues partaient en guerre avec lui, motivés par l’incapacité de trouver du travail et de subvenir aux besoins de leur famille.
Une autre preuve du désir croissant de se rendre en Russie est l’augmentation significative du nombre de citoyens turkmènes ayant reçu des visas et délivré des passeports pour voyager à l’étranger. Cependant, nombre d’entre eux se voient interdire arbitrairement de quitter le Turkménistan. Les aéroports internationaux, comme l’aéroport d’Achgabat, jouent un rôle important dans ces restrictions, et les vols russes deviennent les plus problématiques au départ. Des sources rapportent également qu’après le décret du président russe Vladimir Poutine sur le « soutien humanitaire » aux étrangers partageant les valeurs russes traditionnelles, le nombre de personnes souhaitant quitter le Turkménistan pour la Russie a augmenté.
De telles mesures soulèvent de sérieuses questions sur la liberté de mouvement des citoyens turkmènes, ainsi que sur leur participation à la guerre contre l’Ukraine. Toutefois, les commentaires précis des autorités turkmènes restent indisponibles, ce qui n’est pas surprenant pour l’un des pays les plus fermés au monde.