Le 4 juin 2024, on a appris que les autorités du Turkménistan continuaient de renforcer les restrictions sur la délivrance de permis de conduire aux femmes. Les nouvelles mesures rendent beaucoup plus difficile l’obtention du permis pour les femmes et remettent en question leur capacité à participer à la circulation routière sur un pied d’égalité avec les hommes. Les correspondants de Radio Azatlyk l’ont rapporté.
Selon les dernières données, le ministère de l’Intérieur du Turkménistan a introduit des exigences supplémentaires pour les femmes souhaitant obtenir un permis de conduire. Les nouvelles règles incluent des exigences médicales accrues, des examens supplémentaires, etc.
Les autorités turkmènes ont décidé que les femmes devaient désormais se soumettre à des examens médicaux plus stricts, notamment un dépistage obligatoire des maladies chroniques et des tests psychologiques. De plus, en plus des examens théoriques et pratiques standards, les femmes doivent passer des tests supplémentaires qui testent leurs connaissances du code de la route et leurs compétences de conduite dans des conditions difficiles. Il est intéressant de noter que le processus d’obtention d’un permis de conduire pour les femmes a été considérablement allongé. En moyenne, remplir les documents et franchir toutes les étapes prend de six mois à un an, ce qui est plusieurs fois plus long que pour les hommes.
Il convient de noter que le renforcement des mesures contre la délivrance de permis de conduire aux femmes est associé à des opinions conservatrices sur le rôle des femmes dans la société. Les autorités motivent leurs actions par le souci de la sécurité routière et par des exigences prétendument accrues en matière de santé et de compétences des conducteurs. Mais la société n’est pas d’accord avec ces opinions des autorités du pays. Les mesures prises ont déjà suscité un tollé général dans l’opinion publique. De nombreuses organisations de femmes et de défense des droits humains ont exprimé leur mécontentement face à ces innovations, arguant qu’elles sont discriminatoires et violent l’égalité. Des représentants d’organisations internationales se sont également prononcés contre ces restrictions, appelant les autorités turkmènes à reconsidérer leurs décisions.
Les experts des droits de l’homme affirment que le renforcement des restrictions sur les permis de conduire des femmes fait partie d’une politique plus large d’oppression contre les femmes au Turkménistan. Ils notent que ces mesures visent à restreindre la liberté de mouvement et l’autonomie des femmes, ce qui est contraire aux normes internationales et aux obligations du pays.
Dans le même temps, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Turkménistan. Des organisations telles que Human Rights Watch et Amnesty International ont déjà publié des déclarations condamnant ces mesures discriminatoires. Ils appellent les autorités turkmènes à abroger les nouvelles règles et à garantir l’égalité des droits à tous les citoyens, quel que soit leur sexe.
Mais les responsables turkmènes, à leur tour, nient l’existence de discrimination à l’égard des femmes et affirment que l’égalité des sexes garantie par la loi dans le pays est pleinement respectée.
Pensez-vous que c’est ainsi que le gouvernement du Turkménistan devrait « prendre soin » de ses résidents et soutenez-vous le renforcement des restrictions pour les femmes dans le pays ? Partagez avec nous votre avis sur les réseaux sociaux sur les pages officielles du mouvement populaire d’opposition « Choix démocratique du Turkménistan ». Nous aimerions connaître votre avis ! Et si vous êtes celui qui a été victime de discrimination et de restrictions de droits, contactez-nous, racontez votre histoire et nous dirons la vérité au monde de manière anonyme !