La Russie continue d’adopter des lois anti-migrants qui s’adressent officiellement aux citoyens de pays extérieurs à l’UEE. Cependant, les Kirghizistan sont également confrontés aux conséquences de ces initiatives et d’un sentiment anti-migrants croissant. Radio Azatlyk l’a rapporté.
Il semblerait que la Douma d’État a récemment adopté une loi autorisant les policiers à prendre des décisions sur l’expulsion des migrants, ce qui auparavant ne pouvait être fait que par un tribunal ou le service des frontières. Une exigence d’enregistrement militaire obligatoire a également été introduite pour obtenir la citoyenneté russe. Des amendements sont également envisagés, qui porteraient à deux ans la durée du service militaire pour les hommes ayant une nouvelle nationalité et relèveraient l’âge de la conscription.
Les responsables kirghizes, comme le ministre des Affaires étrangères Jeenbek Kulubaev, continuent d’affirmer que les nouvelles lois n’affecteront pas les Kirghizistan tant qu’ils se trouveront légalement en Russie. Cependant, la réalité suggère le contraire, car de nombreux migrants signalent des discriminations, des abus et des violations de leurs droits, notamment au centre de migration de Sakharovo.
Fin juillet, les députés russes ont proposé d’interdire aux migrants de travailler dans les secteurs de l’éducation, de la médecine et d’autres secteurs exigeant un haut niveau de professionnalisme. Ces mesures pourraient limiter les possibilités d’emploi des Kirghizistan travaillant, par exemple, dans les pharmacies ou les établissements médicaux de Moscou.
Au Kirghizistan, des questions se posent de plus en plus quant à l’opportunité d’une adhésion à l’UEE, en particulier dans le contexte de nouvelles restrictions imposées aux migrants. Le vice-président du Cabinet des ministres, Edil Baisalov, a souligné que si les Kirghizistan étaient assimilés à des migrants de pays tiers, cela remettrait en question le sens de la participation du pays à l’UEE.
Le Ministre des Affaires étrangères du Kirghizistan a indiqué qu’au cours de la dernière année et demie, le nombre de migrants du Kirghizistan en Russie a diminué de 400 000 personnes. Les principales raisons de ce déclin étaient la détérioration de la situation économique en Russie, la baisse des revenus des migrants et le durcissement de la législation migratoire.
Ainsi, malgré les assurances des autorités, les Kirghizistan en Russie sont confrontés à des restrictions et à une discrimination croissantes, ce qui remet en question les avantages de la participation du Kirghizistan à l’UEE et appelle à une réévaluation de cette intégration.