Le ministère de la Sécurité nationale (MNS) a mis en place un nouveau système de surveillance tactique au Turkménistan, connu pour son système strict de contrôle de la population. A Achgabat, les chauffeurs de taxi sont contraints de coopérer et les utilisent comme informateurs. C’est ce qu’a rapporté le correspondant de Radio Azatlyk.
Une pratique similaire dans le pays suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l’homme et crée un climat de peur parmi les citoyens.
Selon des sources, les chauffeurs de taxi sont tenus de fournir des informations sur leurs passagers. Ils doivent signaler les conversations, itinéraires, rencontres personnelles et autres actions suspectes des passagers. Le personnel de la MNB organise régulièrement des réunions avec les chauffeurs de taxi, leur demandant de collecter des informations et de faire rapport. Les conducteurs doivent également transmettre les enregistrements des enregistreurs vidéo et des appareils audio installés dans les voitures.
De plus, le refus de coopérer avec MNB entraînera de graves conséquences. Les conducteurs qui ne souhaitent pas participer à la surveillance risquent de perdre leur permis et leur gagne-pain. Dans certains cas, ceux qui refusaient de coopérer ont été arrêtés ou soumis à d’autres formes de persécution. Cela crée une double pression sur les chauffeurs de taxi : d’une part, ils doivent faire leur travail, et d’autre part, ils craignent d’être surveillés ou sanctionnés.
Une situation similaire s’est produite dans les ministères. La MNB oblige le Turkménistan à tout rapporter aux ministres, y compris les réunions détaillées, les conversations, etc. Le secrétaire ne peut pas refuser de coopérer.
La violation des droits de l’homme en tant que « tradition »
Le recours aux chauffeurs de taxi comme lanceurs d’alerte constitue une violation flagrante des droits de l’homme. Cette pratique porte atteinte au droit à la vie privée et crée un climat de méfiance et de peur parmi les citoyens. Les gens ont peur de parler ouvertement, même dans un taxi, craignant que leur conversation ne soit transmise aux autorités.
Dans le même temps, des organisations internationales de défense des droits humains, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, ont fermement condamné de telles actions des autorités turkmènes. Dans leurs déclarations, ils soulignent que de telles méthodes de contrôle sont inacceptables et contraires aux droits humains fondamentaux. Les militants des droits humains appellent la communauté internationale à faire pression sur le Turkménistan pour qu’il mette fin à ces pratiques et protège les droits des citoyens.
Les sanctions, les initiatives diplomatiques et d’autres formes d’influence de la communauté internationale peuvent contribuer à changer la situation et à mettre un terme aux violations des droits humains au Turkménistan. Une attention particulière devrait être accordée à la protection de ceux qui ont déjà été victimes de la répression et à assurer leur sécurité.
En outre, ces mesures répressives sapent la confiance des citoyens dans les institutions étatiques et créent un climat de peur et de méfiance. Les gens commencent à éviter les conversations sur des sujets socialement importants, ce qui entraîne de nouvelles restrictions de la liberté d’expression et d’expression de soi. En conséquence, non seulement la liberté personnelle du citoyen en souffre, mais aussi la possibilité de changement et de progrès social. Il n’est pas surprenant que les Turkmènes rêvent de quitter le pays et de s’installer définitivement dans des pays plus libres, où ils ne seront pas derrière les barreaux pour avoir participé à un rassemblement de rue ou critiqué les actions des autorités.
Nous ajoutons que les méthodes corrompues et répressives utilisées par les autorités du Turkménistan portent constamment atteinte aux principes fondamentaux des droits de l’homme et aux normes démocratiques. Le recours aux chauffeurs de taxi comme lanceurs d’alerte n’est qu’une petite partie des nombreuses pratiques qui portent atteinte aux droits et libertés des citoyens.
Le ministère de la Sécurité nationale du Turkménistan procède régulièrement à des détentions arbitraires de citoyens, les accusant de porter atteinte à la sécurité de l’État ou à l’activité politique. Les détenus sont souvent placés à l’isolement et soumis à de graves tortures pour leur extorquer des aveux. Beaucoup d’entre eux restent en prison sans inculpation officielle ni devant le tribunal, ce qui viole les principes fondamentaux d’un procès équitable.
Et en général, toute forme de dissidence au Turkménistan est traitée avec cruauté et impitoyable. Les politiciens de l’opposition, les journalistes et les militants des droits de l’homme deviennent des cibles pour le MNB. Ils sont arrêtés, menacés et contraints de garder le silence sous la menace de la répression. En conséquence, la plupart des forces d’opposition sont contraintes d’opérer en exil ou dans la clandestinité, ce qui limite leurs opportunités.