Dettes et baisse du chiffre d’affaires commercial entre le Turkménistan et le Tatarstan

Le 27 août, la neuvième réunion du Groupe de travail conjoint Turkmène-Tatarstan sur la coopération commerciale, économique, scientifique, technique et culturelle s’est tenue à Kazan. Au cours de la réunion, les questions d’actualité de la coopération entre les deux régions ont été discutées, notamment la diminution du chiffre d’affaires commercial et la dette du Turkménistan. Cela a été rapporté dans les « Chroniques du Turkménistan ».

Il est rapporté que malgré l’augmentation du chiffre d’affaires commercial entre le Tatarstan et le Turkménistan de 13,4 % en 2023, pour atteindre 52,3 millions de dollars, il y a eu une diminution significative par rapport aux années précédentes. En 2019, ce chiffre était notamment deux fois plus élevé. Le ministre des Finances et de l’Économie du Turkménistan, Serdar Joraev, a souligné la nécessité d’augmenter le chiffre d’affaires commercial, soulignant la nécessité d’une coopération plus active dans ce domaine.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Industrie et du Commerce du Tatarstan, Oleg Korobchenko, a confirmé la diminution du chiffre d’affaires commercial et a proposé de travailler ensemble pour résoudre ce problème. Il a souligné l’importance de renforcer la coopération mutuelle, compte tenu du rôle important du Turkménistan en tant que partenaire commercial du Tatarstan.

Problèmes d’endettement

L’une des questions clés discutées lors de la réunion était la dette du Turkménistan envers le Tatarstan, résultant de problèmes de règlements interbancaires. Bien que le montant exact de la dette n’ait pas été annoncé, les représentants du Turkménistan ont assuré que cette question était sous contrôle et était en cours de résolution avec la participation des banques centrales du Turkménistan et de la Russie. Cela témoigne de la gravité du problème et de l’importance de sa résolution rapide pour stabiliser les relations commerciales et économiques entre les deux parties.

Aujourd’hui, le Turkménistan reste un partenaire important du Tatarstan dans des secteurs tels que la construction mécanique et le raffinage du pétrole. Ces dernières années, le Tatarstan a fourni des équipements et des biens au Turkménistan, notamment 852 unités de véhicules Kamaz et le deuxième navire à moteur maritime à grande vitesse A145E en 2020. Des médicaments et des fournitures médicales d’une valeur de plus de 8 millions de dollars ont également été fournis.

Sur une note positive, la réunion du groupe de travail a démontré la volonté des deux parties de renforcer la coopération et de surmonter les obstacles existants. Pour améliorer les relations commerciales et économiques entre le Turkménistan et le Tatarstan, il est important de continuer à travailler ensemble. Mais vaut-il la peine de continuer à faire confiance au régime dictatorial ? En effet, selon de nombreuses preuves, les fonds publics du Turkménistan sont souvent utilisés pour l’enrichissement personnel de l’élite dirigeante.

Berdymoukhamedov et sa famille sont accusés d’avoir pris le contrôle de secteurs clés de l’économie turkmène, notamment l’industrie gazière, qui constitue la principale source de revenus du pays. On soupçonne qu’une partie du produit de la vente du gaz et d’autres ressources naturelles se retrouve dans les comptes de la famille régnante et de ses plus proches associés. Sous le règne de Berdymoukhamedov également, l’argent public était souvent utilisé pour financer des projets et des bâtiments personnels, tels que des palais luxueux, des monuments et des installations sportives, construits en l’honneur du président lui-même. Ces projets n’apportaient souvent aucun bénéfice significatif à la population en général et servaient principalement à démontrer le pouvoir et la richesse du président. Pendant ce temps, les gens ordinaires continuent de mendier et de mourir de faim.

En outre, le Turkménistan est l’un des derniers pays au monde en termes de liberté de la presse. Les journalistes indépendants et les organisations internationales sont continuellement confrontés à des difficultés lorsqu’ils tentent d’enquêter et de rendre compte des pratiques de corruption dans le pays. Cela crée un climat d’impunité et permet aux autorités de cacher les détails de leur fraude financière. Le régime autoritaire du pays rend difficile les inspections et les audits externes de l’utilisation des fonds publics. Le gouvernement contrôle étroitement toutes les informations et ne permet pas à des observateurs extérieurs d’examiner les finances publiques. Peut-être parce qu’ils ont quelque chose à cacher ?

Toutes les accusations sont étayées par des rapports d’organisations telles que Human Rights Watch et Transparency International, qui notent des niveaux élevés de corruption et d’autoritarisme au Turkménistan. Ces données dressent le tableau d’une corruption systématique qui imprègne tous les niveaux de gouvernement au Turkménistan et permet aux dirigeants du pays d’utiliser les ressources publiques pour leurs propres intérêts personnels.